Mis à jour le 20 décembre 2022

Semaines isséennes des Droits de l'Enfant : rencontre avec Maxime Pauty

Dans le cadre de la Journée internationale des Droits de l'Enfant du 20 novembre, Issy organise pendant tout le mois de nombreux événements pour promouvoir l'accès des enfants au sport, à la citoyenneté et aux loisirs.

Le programme coordonné par le CLAVIM, en lien avec le service des Sports et l’OMS, est cette année riche en événements sportifs en tout genre. Et à cette occasion, le CLAVIM a pu rencontrer l'escrimeur français Maxime Pauty, médaillé d'or aux Jeux Olympiques de Tokyo cet été, qui a raconté son parcours, mais aussi insisté sur l'importance du sport et des valeurs sportives au quotidien, notamment pour les jeunes. 

Pourriez-vous nous dire quelques mots sur votre parcours sportif ?

Maxime Pauty : J’ai commencé l’escrime à 5 ans. J’ai été champion de France dans toutes les catégories jeunes en individuel (minime, cadet et junior), champion de France par équipe sénior avec Issy-les-Moulineaux, champion d’Europe par équipe sénior, vice-champion du monde par équipe sénior et champion olympique par équipe cette année aux JO de Tokyo. Je suis actuellement 15ème en individuel au classement mondial et j’ai remporté la Coupe du Monde de Saint-Pétersbourg en 2018 en individuel.

Qu’est-ce qui vous a poussé à pratiquer ce sport à ce haut niveau ?

M.P. : Quand j’ai commencé l’escrime à 5 ans je savais déjà que je voulais devenir un champion. L’année durant laquelle j’ai commencé l’escrime ça coïncide avec l’année de France 98 où j’ai vu l’Equipe de France gagner la Coupe du Monde de Football et je me suis dit ce que je veux faire plus tard c’est ça. Donc dès mon plus jeune âge je savais que je voulais un jour devenir un champion et c’est ce qui m’a poussé à faire ce sport à haut niveau.

Quel est votre plus beau souvenir sportif ?

M.P. : Mon plus beau souvenir sportif c’est d’être champion olympique parce que ça représente le travail de toute une vie. C’est ma plus grande fierté.

Au même titre que l’éducation, la culture ou la santé, le sport est un des droits fondamentaux des enfants. Quelles sont à vos yeux les valeurs sportives qui vous semblent les plus importantes ?

M.P. : Pour moi le sport c’est une métaphore de la vie donc ce qui s’applique dans le sport s’applique aussi dans la vraie vie. Les valeurs sont propres à chacun donc il est difficile d’en faire ressortir une ou deux. Mais pour moi tout ce qu’on va apprendre comme valeur dans le sport va avoir des répercussions sur notre apprentissage de la vie en général. A titre personnel, les valeurs les plus importantes dans le sport c’est le fait qu’on ne peut rien accomplir tout seul, on a besoin d’être entouré et accompagné, et le sport m’a appris l’esprit d’équipe alors que pourtant je fais un sport individuel. J’ai pris conscience qu’il fallait accepter d’être aidé par les autres pour pouvoir réussir à accomplir ses objectifs. La valeur du travail est forcément omniprésente dans le sport, mais aussi le respect car dans la pratique d’un sport de combat comme l’escrime c’est très important afin de pratiquer de manière saine.

Le sport est-il à vos yeux un levier dans la lutte contre la discrimination et l’exclusion de certains enfants, notamment ceux souffrant d’un handicap ?

M.P. : Oui, le sport est un moyen d’inclusion pour inclure des personnes qui sont en situation de handicap ou non ou qui subissent des discriminations. On se rend compte que ces discriminations existent car on regarde ce qui nous différencie et pas ce qui nous rassemble et le sport nous permet de nous rassembler derrière une passion commune ou un objectif commun. Tout ce qui nous rassemble permet de limiter l’exclusion de personnes dans un groupe.

Quel message souhaiteriez-vous passer aux plus jeunes ?

M.P. : Ne vous fixez aucune limite, pour moi l’être humain n’a pas de limite et n’écoutez pas les personnes qui renvoient sur vous leurs propres limites qu’elles se mettent à elles. Et surtout croyez en vos rêves.