Mis à jour le 6 février 2024

Issy : « Terre de Jeux » depuis 1924

C’est parti pour une année olympique ! La troisième pour Paris, après 1900 et 1924. L’isséen Alain Vernon, ex-journaliste sportif de France Télévisions et responsable des sports de Radio Millésime bien connue de nos seniors, a retrouvé des traces de notre ville lors de l’édition de 1924.

En plus d’un siècle, Paris aura accueilli trois fois les Jeux Olympiques : Paris 1900, Paris 1924 et donc, bientôt, Paris 2024. 

En 1900, les Jeux passent inaperçus, programmés à l’occasion de l’Exposition universelle, entre le 14 mai et le 28 octobre. Les 50 millions de visiteurs de l’Expo sont davantage attirés par le trottoir roulant du Trocadéro, la Tour Eiffel à peine âgée de 11 ans, la construction du métro ou les débuts du
cinéma, qui offre les premières images des Jeux Olympiques.

24 ans plus tard, en 1924, la grande fête olympique revient à Paris, entre le 5 et le 27 juillet 1924. Si le polo se joue à Saint-Cloud, l’aviron sur le bassin d’Argenteuil et les épreuves à l’arme de chasse à Versailles, Issy-les-Moulineaux accueille, aux Épinettes, le tir aux pigeons. Non pas sur des pigeons vivants comme c’était encore le cas en 1900, mais des pigeons d’argile. Entre le 21 et le 29 juin 1924, quatre nations sont engagées dans l’épreuve disputée au stade des Epinettes. Les Américains remportent l’épreuve par équipes devant le Canada et la Finlande. Victoire du Hongrois Gyula Halasy dans l’épreuve individuelle. Le tir individuel aux pigeons d’argile fut, par la suite, supprimé du programme olympique après les Jeux de Mexico en 1968.
Aujourd’hui, il ne reste plus rien du stade des Épinettes, où se déroulèrent les épreuves, car le site fut enseveli lors de la catastrophe du 1er juin 1961. Ce jour-là, à la limite de Clamart, en bordure de la rue Courbarien, plusieurs maisons et des immeubles, construits en partie sur d’anciens puits et carrières de craie utilisés jusqu’en 1925 pour la fabrication de la chaux de Meudon, ainsi que six rues et le stade, s’effondrent en quelques instants, sous l’effet de pluies diluviennes. Bilan : 21 morts, une cinquantaine de blessés et 200 sinistrés. Une catastrophe qui valut aux maires d’Issy et Clamart, dès le lendemain, une lettre du Général de Gaulle, où le président de la République s’engageait au versement d’une contribution personnelle de 20 000 francs de l’époque, pour secourir les victimes de ce drame qui a marqué l’histoire de la ville d’Issy.
 

Retrouvez Alain Vernon sur Radio Millésime qui nous raconte l’histoire des JO depuis la première olympiade de 1896.