« Greenit » : une plateforme collaborative pour le fait-maison
Poudre pour les dents au bicarbonate, nettoyant au savon de Marseille, lotion tonique à l’huile essentielle de mandarine… Non, vous n’êtes pas tombés sur le vieux livre de recettes de votre grand-mère mais sur la plateforme Greenit. Créé par l’Isséen Adrien Sosson et les Franciliens Andréa Ribeiro et Florian Compiegne, ce site web propose à chacun de partager ses recettes de produits d’hygiène et cosmétique, le tout dans une optique écologique et zéro déchet. La startup a récemment lancé une campagne de financement sur le site Ulule.
C’est en mars 2020 que la cocréatrice de Greenit, Andréa Ribeiro, commence à s’intéresser aux produits faits maison, lassée des irritations et allergies que lui provoquent ceux achetés en magasin. Une découverte qu’elle partage avec son ami Adrien Sosson. « On a trouvé en ligne des communautés qui partagent des recettes », retrace-t-il. « On a adoré, notamment l’aspect écologique, l’impact sur la santé et le côté manuel ». Un nouvel intérêt que les trois amis peinent à transmettre à leur entourage. « C’est un savoir-faire qui existe pourtant depuis longtemps répandu chez nos grands-parents. Mais on s’est rendu compte que les gens avaient du mal à trouver les recettes, car elles sont aujourd’hui dispersées. Il manquait une plateforme pour les mutualiser ». Ainsi est née Greenit.
Moins de chimie et de plastique
Concrètement « c’est un peu comme Marmiton », compare le créateur. Tout le monde peut proposer ses recettes. Elles sont ensuite validées par Andréa Ribeiro, épaulée par des cosmétologues et des aromathérapeutes, pour garantir la qualité du contenu. Le site propose également des ateliers pour aider les débutants. En plus de son aspect ludique, le fait-maison peut apporter des solutions concrètes à plusieurs problématiques environnementales, avance Adrien Sosson.
« C’est éducatif car on se rend compte à quel point nos produits du quotidien sont bourrés d’ingrédients chimiques quand on commence à les faire nous-même », avance-t-il. Mois de chimie et moins de plastique, donc, ce sont des déchets en moins qui ne finiront pas dans « les rivières et océans », explique-t-il. Aujourd’hui petit bourgeon, Greenit a lancé un appel à financement pour pouvoir se développer. Cette campagne, qui se clôture le 11 février, permettra de finaliser la construction du site.