« Grandir », « changer les choses », « découvrir » : des jeunes Isséens engagés témoignent

Avec le Conseil communal des jeunes (CCJ), l’engagement se décline au travers d’une activité citoyenne hebdomadaire. Amadis, Alexandra, Pauline et Lola nous racontent.

Issy.com : Pouvez-vous vous présenter ? 

Lola : Je m’appelle Lola, j’ai 12 ans et je suis en 5ème au collège Henri Matisse. Je me suis inscrite au CCJ cette année.  

Alexandra : Moi c’est Alexandra. J’ai 17 ans, lycéenne à Ionesco et je participe depuis 2019 aux instances de participation des jeunes. Aujourd’hui j’ai rejoint le Conseil local de la jeunesse.  

Amadis : Je suis Amadis, 13 ans et je suis en 4e.  

Pauline : Je m’appelle Pauline, j’ai 15 ans et je suis membre du CCJ depuis 3 ans ! 

Issy.com : Pourquoi avez-vous souhaité vous engager ?  Quelles étaient vos motivations ?  

Lola : Je me suis inscrite au CCJ pour m’investir dans ma ville. J’ai déjà eu l’occasion de participer à des commémorations, des projets environnementaux, des débats citoyens… 

Alexandra : Je voulais aider les autres et améliorer les offres de la ville pour les jeunes. Alors je me suis dit que le CCJ pouvait être une bonne expérience ! 

Amadis : En participant au CCJ, je fais des actions citoyennes et ça me donne le sentiment d'être engagé pour ma ville. Grâce au CCJ, j'ai découvert l'aspect politique du monde et j'ai appris énormément de choses. 

Pauline : Ce qui m’a animée a été cette envie de se sentir utile, pouvoir aider des gens, participer à des projets… Aujourd’hui plus que jamais, je garde ce désir de changer les choses, à ma petite échelle. 

Issy.com : Que vous apportent ces actions ? 

Lola : Le CCJ m’a permis de découvrir de nouvelles activités. J’ai participé au Téléthon, à la « cleanwalk » (marche pour nettoyer la ville) et nous nous réunissons chaque semaine pour concevoir nos futures actions. J’ai fait plein de nouvelles rencontres. Le CCJ m'a également permis d’enrichir mes connaissances en histoire grâce à des visites et des découvertes de lieux historiques tels que le camp des milles (Aix-en-Provence) les plages du Débarquement (Normandie).  

Alexandra : Le CCJ, c’est assez sympathique et plutôt enrichissant, alors je continue à m’y investir. Cette expérience me conforte dans l’envie de travailler dans le social et de toujours apporter mon aide aux autres. 

Pauline : Le CCJ a agrandi mes horizons et m’a sans doute fait grandir, moi aussi. Faire partie d’un groupe c’est aussi savoir écouter, comprendre le point de vue de l’autre et en tenir compte. Le CCJ m’a aussi appris à oser prendre la parole en public car c’est un espace bienveillant en qui j’ai confiance. Je pense que le CCJ m’a encore plus éveillée aux sujets d’actualité de notre monde, notamment grâce aux débats et conférences auxquels j’ai participé.  

Le SNU (service national universel) est une affaire de lycéens. Mohamed s’est lancé dans l’aventure l’année dernière. 

« En seconde, j’ai eu l’occasion de faire mon SNU. Il s’agit d’un projet de société permettant de découvrir le monde social et professionnel, l’importance de l’engagement. Avec ce dispositif, j’ai pu découvrir que si l’on vient de différents milieux, avec des religions différentes, des origines différentes ou des préjugés sur certaines personnes, on peut le surmonter et devenir de très bons amis. J’ai d’ailleurs eu la chance de découvrir l’Alsace et la ville de Colmar ! Enfin, nous avons tous réussi à nous rassembler autour des valeurs de la République, qui constituaient un fil rouge tout au long du séjour. Je pense que cela nous a tous fait grandir humainement. Cette expérience m’a ouvert de nouvelles perspectives, de nouvelles envies. Je souhaiterais rejoindre un lycée militaire à la rentrée prochaine. » 

Autre exemple, le service civique, ouvert à tous les jeunes de 16 à 25 ans. Récit d’un parcours qui permet de rebondir tout en s’impliquant activement au service des autres : 

« Je m’appelle Charlotte, j’ai 22 ans et je travaille actuellement en tant qu’hôtesse d’accueil. Après deux années à l’université, je me suis lancée dans un service civique en 2022. Il s’agit d’une action de volontariat. Je l’ai effectuée au sein du CLAVIM, à l’Espace Jeunes Anne Frank. Je ne savais plus ce que je voulais faire et je voulais vraiment trouver quelque chose qui me plaisait au point d’en faire mon métier. Avec ce service civique, j’ai découvert une belle association et des personnes aux parcours intéressants grâce auxquelles j’ai pu passer mon BAFA (brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur). J’ai également rédigé des articles dont je suis plutôt fière. Aujourd’hui, je pense vouloir reprendre mes études en information et communication dans les métiers du livre et du patrimoine. J’ai apprécié l’effervescence du CLAVIM, la transmission culturelle qui se joue au sein de l’association. J’ai appris également que je détestais l’inactivité et qu’il me faut un travail pluridisciplinaire, enrichissant et dynamique. »  

Enfin nous avons rencontré Helwan. Impliqué au sein du Conseil communal des jeunes, il s’est porté volontaire pour être porte-drapeau. 

« J’ai 13 ans, je suis en 4e et j’ai souhaité participer à la cérémonie du 11-Novembre en qualité de porte-drapeau. J’ai participé à cette commémoration car il me semble important de rendre hommage à ceux qui sont morts pour nous permettre de continuer à vivre dans un pays libre. À la fin de la cérémonie, lors d’une rencontre conviviale à l’Hôtel de Ville, j’ai échangé avec un membre de la garde républicaine sur son métier. Je l’ai recontacté par la suite pour mon stage de 4e. Cela renforce mon attrait pour un métier au sein de l’armée, j’élabore mon orientation au fur et à mesure de ces expériences ». 

D’autres exemples d’engagement de jeunes dans le domaine artistique sont à souligner. C’est le cas de Louvna en danse. 

« Je m'appelle Louvna, j'ai 19 ans, j'habite à Issy-les-Moulineaux et je suis étudiante en information et communication à l'Institut catholique de Paris. En parallèle, je suis danseuse professionnelle. C’est au travers d’une junior association construite avec l’accompagnement de l’Espace Jeunes Anne Frank que j’ai pu développer plusieurs projets artistiques pour promouvoir le brassage culturel et mettre en place des « masterclass » en direction des jeunes de la ville. Ces expériences ont renforcé ma volonté de continuer dans ce domaine, développer des projets, faire de nouvelles rencontres. ». 

Chez les scouts, rendre service chaque jour à autrui est érigé au rang de Loi. Les scouts de la paroisse Saint-Etienne s’engagent tout au long de l’année, avec des quêtes pour la Croix Rouge, des récoltes de dons pour la collecte alimentaire ou du bénévolat dans les associations Le Rocher et Simon de Cyrène. Chloé, 20 ans, étudiante en école d’infirmière, est cheftaine scoute. Elle encadre une équipe de jeannettes (filles de 8 à 12 ans). 

« Avec les scouts, on apprend la détermination à se débrouiller avec peu, à préférer le naturel au superficiel. C’est une école de la vie, une pédagogie de la grande sœur, où les plus grands s’occupent des plus petits. En tant que cheftaine, on donne beaucoup de notre temps et de notre énergie mais on reçoit énormément en retour. Lors d’activités ou de camps, les filles repartent avec le sourire. A travers nos sorties, nous essayons de faire travailler leur imaginaire. La nature est un terrain de jeu. »