ZAC Léon Blum : revitalisation en marche
La construction de la future gare de la ligne 15 du Grand Paris Express est l’occasion pour la ville d’Issy-les-Moulineaux de rénover le quartier environnant. Ainsi, le réaménagement de la ZAC Léon Blum a pour objectif de répondre aux enjeux de la métropole, notamment sur les questions de logement et de transport, tout en offrant un cadre de vie agréable à ses habitants.
Le projet de la ZAC Léon Blum est divisé en 10 îlots de bâtiments à requalifier. Ils bénéficieront d’un programme de constructions d’une surface globale d’environ 130 000 m² comprenant :
• 100 000 m² de logements (avec au moins 25 % à caractère social)
• 28 000 m² de bureaux
• 3 500 m² de commerces
• une école de 12 classes
• un équipement de petite enfance de 60 berceaux
• le réaménagement de la place Léon Blum
• deux espaces verts
• un mail piéton
• une place afin de permettre l'ouverture des îlots actuels sur le futur quartier
Ce projet sera donc implanté autour de la place Léon Blum au sein d’une zone de requalification située le long de la rue Aristide Briand et de l’avenue de Verdun et bénéficiera de l’arrivée d’une des deux gares isséennes du Grand Paris Express.
Afin de tenir compte des remarques issues de la concertation avec les Isséens en 2016, le périmètre de la ZAC Léon Blum a été réduit: le secteur pavillonnaire situé à l’est du boulevard Garibaldi a été retiré du périmètre définitif.
Avec la ZAC Léon Blum, l’objectif est de répondre aux enjeux d’aménagement de la métropole, notamment concernant le logement et les transports, tout en permettant à l’échelle locale la reconversion du quartier offrant un cadre de vie agréable à ses habitants.
Un nouveau souffle d'architecture signé Libeskind
En 2016, André Santini recevait l'architecte néerlandais Daniel Libeskind, architecte de renom, dans le cadre de la réalisation de l’un des 10 îlots de la ZAC Léon Blum. Ce dernier est alors chargé de concevoir un projet comprenant 20 000 m² de logements, dont 25% à caractère social, et 1000 m² de commerces sur le site situé entre les arches et l’avenue de Verdun.
Pour l’accompagner, la Compagnie de Phalsbourg et l’atelier d’urbanisme, Castro Denissof & Associés, ont été désignés.
La Serre, oasis urbaine
Sur la parcelle située entre la rue Aristide Briand et l’avenue de Verdun, derrière la future gare (îlot B de la ZAC Léon Blum) c’est le promoteur OGIC, associé à l’agence d’architecture néerlandaise MVRDV (fondée par Winy Maas) qui a été retenu pour proposer un projet innovant et durable, à l’image des ambitions de la Municipalité pour ce quartier.
En effet, célèbres pour leurs œuvres emblématiques à l’échelle nationale (la Rødovre Skyscraper à Copenhague, le Market Hall à Rotterdam ou encore le Skygarden à Séoul), Winy Maas et MVRDV ont travaillé sur plus de 800 projets à travers 36 pays.
L’architecture proposée sur le site isséen repose sur un concept de village vertical constitué de « mikados » superposés pour proposer un jeu de façades dialoguant entre elles. Différentes coursives et circulations forment la trame viaire de cet ensemble où de nombreux espaces partagés favorisent les échanges entre les résidants : vergers, cuisines, bibliothèques, etc.
La typologie des logements est étudiée pour générer une vraie mixité sociale et d’usage ainsi que la rencontre entre les différentes générations.
Véritable oasis urbaine, ce village s’insère dans une serre semi-ouverte intégrant plus de 3 000 m² de terrasses et jardins. À la fois écrin et repère, le parti pris architectural renverse les codes traditionnels de l’habitat pour intégrer pleinement la nature en ville.
Ce projet novateur et fédérateur, intégré au reste du quartier notamment par la création d’une voie piétonne reliant l’avenue de Verdun et la rue Aristide Briand, reflète l’engagement de la Municipalité qui œuvre chaque jour pour construire une ville plus résiliente, créative et durable, plaçant le confort et la qualité de vie des citoyens au cœur de ses réflexions.
Winy Maas présente son projet de Serre
Programme Hoya, un projet éco-durable
Dans le cadre de la transformation du quartier Léon Blum, la résidence Hoya, pensée par Jean-Michel Wilmotte, permet d’imaginer la ville de demain, éco-durable et lumineuse.
C’est dans le cadre de cette transformation du quartier Léon Blum que s’inscrit le programme immobilier Hoya du promoteur Woodeum.
C’est le cas pour cette résidence contemporaine, à l’esthétique volontairement sobre, imaginée par l’architecte de renom Jean-Michel Wilmotte. Son architecture privilégie les matériaux nobles et durables et repose sur une structure en bois massif, écologique et innovante. Ses grandes ouvertures vitrées permettent une interaction avec son environnement et offrent à chaque logement une importante luminosité.
Hoya s’élève sur 6 niveaux plus deux attiques (niveaux en retrait) avec un parking en sous-sol. La résidence dispose de nombreux espaces extérieurs : balcons, terrasses et rooftops offrant des vues variées et dégagées. Cette résidence comprend 39 appartements, du studio au 5 pièces duplex et un commerce au rez-de-chaussée. Les démolitions des bâtiments existants se sont achevées courant septembre et la commercialisation des logements est lancée depuis fin septembre 2018 (bureau de vente installé sur site).
Le projet Ôm, lauréat de l’appel à projets Inventons la Métropole
L’appel à projet « Inventons la métropole », lancé en 2016, a pour finalité objectif de révéler la richesse et la diversité de ses territoires, dans une dynamique d’innovation des modèles urbains. Il s'agit du plus grand concours d'architecture jamais lancé eu Europe !
164 groupements d’entreprises se sont alors portés candidats pour acquérir les 57 sites concernés. Parmi eux, l’îlot E de la ZAC Léon Blum, qui accueillera la future gare du Grand Paris Express. Quatre mandataires ont alors proposés un projet novateur pour répondre au défi lancé sur le quartier : « penser un aménagement dépassant le caractère fonctionnel et multimodal du secteur pour déployer un cœur de quartier animé et attractif, dans un des hub les plus peuplés de la future ligne 15. »
En 2017, le jury de la métropole a annoncé les lauréats de l’appel à projets.
C’est le promoteur Icade, aux côtés d’Architecture Studio, qui développera le projet « Ôm » : un immeuble de logements et service feng shui de grande envergure.
Il s’appuiera sur un concept d’habitation à la fois humaine et naturelle : un paysage très vert et des logements lumineux, des innovations numériques et environnementales, mais aussi des services aux habitants en termes de commerces et conciergerie notamment.
Signature d’une Charte de relogement avec l'État
Le 2 mai 2018, une Charte partenariale de relogement des résidents des 51-55 rue Aristide Briand et 83-89 avenue de Verdun a été signée à Issy-les-Moulineaux par André Santini, le sous-préfet Philippe Maffre, Pierre-Christophe Baguet, président de Grand Paris Seine Ouest, Marie-Christine Oghly, présidente du comité régional Action logement d’Île-de-France, et Seine-Ouest Habitat. Afin d’accélérer le processus de relogement, l’État met à disposition une partie de son contingent pour le relogement de ces ménages.
L’objectif de cette Charte est d’assurer un relogement des locataires isséens plus rapidement et dans les meilleures conditions possibles. Cette opération est réalisée dans le cadre du programme d’envergure de démolition-reconstruction de la ZAC Léon Blum. Il comptera, à terme, plus de 120 000 m2 de logements neufs dont 650 logements sociaux, soit le double du nombre de logements sociaux que compte actuellement ce quartier.
Ce chantier de déconstruction-reconstruction situé au 51-55 rue Aristide Briand s'inscrit dans la volonté de faire de la ZAC Léon Blum un quartier bas-carbone. En effet, les matériaux utilisés lors de la démolition vont être réutilisés. Par exemple, pas moins de 40% du béton démoli (soit 1400 tonnes sur 3500) a été concassé finement, afin d'être réutilisé, notamment en servant de fondation au futur chemin piéton menant de la rue A. Briand à Technopolis.
Autre exemple qui montre l'esprit bas-carbone de ce chantier : la création d'une sculpture de grande taille sur le thème du Nid, réalisée par le plasticien Aurélien Boiffier et uniquement à partir de matériaux de chantier. Aurélien Boiffier s'est d'ailleurs aidé de jeunes Isséens d’accueils de loisirs du
CLAVIM.
"Les enfants ont une prédisposition naturelle à la création car même s'ils ne sont pas encore initiés à la complexité de l'art, ils en sont aussi plus libres et moins formatés. Ils se jettent dans la création sans souffrir de préjugés, ainsi leurs propositions sont riches, inventives et inattendues. Ils ont un accès privilégié à l’imaginaire sans que celui-ci soit dénué de profondeur. C'est pourquoi je ne me lasse pas de partager ces temps artistiques auprès des enfants. Dans ce projet, travailler avec eux, c'est aussi les impliquer en tant qu'acteurs de la vie publique et citoyenne, ils ont réellement contribué à cette oeuvre.", a-t-il expliqué.