Mis à jour le 28 avril 2024

Téléphone-moi : une fresque familiale qui se joue au téléphone

Sur la trame des secrets de famille, la pièce Téléphone-moi de Jean-Christophe Dollé pointe un récit familial sur plusieurs générations. Les personnages vivent les instants les plus importants de leur vie dans une cabine téléphonique qui offre un lieu d’intimité mêlée de pudeur.

Courant sur un demi-siècle, c’est une partie de l’Histoire de France dans laquelle nous plonge cette famille, au gré des élections présidentielles et des coupes du monde de football, des grands moments de liesse populaire ou des jingles publicitaires qu’on a tous fredonnés. Mais la toile de fond historique met finalement en lumière un récit plus intime de personnages fragiles, abîmés par la vie, qui cherchent à résoudre les énigmes de leur enfance. La trajectoire chaotique de personnages qui se mentent pour se protéger, se nuisent en voulant s‘aider, et s’aiment sans parvenir à se le dire. 

Février 1945 : Au milieu du fracas des bombes, Madeleine héroïne de la résistance, rencontre Léon dans l’abri improvisé d’une cabine téléphonique. 

Avril 1981 : Leur fils Louis, la quarantaine, inapte à la vie de famille, a organisé sa vie recluse dans une cabine. 

Mars 1998 : À 27 ans, Léonore, sa fille, éclabousse le quotidien de sa fantaisie. Son seul lien avec le monde est une cabine téléphonique où elle se réfugie parfois, très tard, pour raconter à qui veut l’entendre ses histoires qui illuminent la nuit. 

Se jouant de la chronologie, les récits vont s’entremêler, passant d’une époque à l’autre, pour résoudre une à une les énigmes de cette famille construite sur les secrets et les mensonges. Une mise en scène originale dont émane une humanité fragile et poignante. 

Samedi 27 avril à 20h30 au Palais des Arts et des Congrès d’Issy Charles Aznavour www.viparis.com