Mis à jour le 28 juin 2023

▶️ REPLAY. Entretien d’Issy : Charles Dickens à rebours du réalisme

À contre-courant de la norme, le cycle des Entretiens d’Issy nous invite à découvrir des disciplines, des personnalités ou des domaines sous un nouvel éclairage. L’Histoire, la littérature, l’éducation, la psychologie, l’Art : pour ce nouveau cycle, sept intervenants vous proposent une lecture différente du monde.

En ouverture du cycle, rencontre avec l’oeuvre de Charles Dickens. En raison de ses combats sociaux et de la compassion qu’il témoigne aux indigents dans ses romans, il a acquis une réputation d’auteur réaliste qui prévaut encore aujourd’hui. Ce n’est pourtant pas ce qui caractérise son écriture où bruisse le monde invisible du conte de fées, du folklore et du rêve. Fantasmes et fantasmagories imprègnent la fiction dickensienne : « La vie était pour moi (…) un beau conte de fées dont je m’apprêtais à tourner les pages » (David Copperfield).

À cela s’ajoutent l’influence grandissante des technologies optiques, la prévalence de la caricature dans la presse et l’émergence des pseudosciences qui viennent ensemble dessiner les contours d’une imagination créatrice nouvelle. Le Londres de Victoria se révèle ainsi sous sa forme hallucinée peuplée d’anges et de
grotesques.

Agrégée d’anglais et enseignante en classe préparatoire aux grandes écoles, Céline Prest est spécialiste de l’oeuvre de Charles Dickens. Elle a édité Les Papiers Posthumes du Pickwick Club chez Quarto, Gallimard (2019). Sa monographie sur Dickens est à paraître chez Honoré Champion en 2023.

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