Mis à jour le 26 septembre 2025

Pierre-Antoine Faut : « J’ai changé d’univers »

A bientôt 18 ans, le jeune tennisman du Tennis Club d’Issy-les-Moulineaux (TCIM) a franchi une étape majeure de sa vie sportive en participant à la fin de l’été à son premier tournoi professionnel. Le début d’une carrière prometteuse.

Point d’Appui : Depuis quand évoluez-vous au Tennis Club d’Issy-les-Moulineaux(TCIM) ? 

Pierre-Antoine Faut : Je m'y entraîne depuis l'âge de 4 ans. Au départ, je faisais du tennis comme je faisais d’autres sports. Mais c’est la discipline où je progressais le plus. Je me donc suis mis en horaires aménagés à l’école, au collège et au lycée. C’était compliqué à la fois de suivre les cours et m’entraîner, de participer aux tournois le week-end et faire mes devoirs, de me reposer, etc. C'est au lycée que j’ai vraiment commencé à mieux jouer, à me démarquer. J’ai réussi à passer mon Bac et depuis septembre, je ne fais presque plus que du tennis. 

P. d’A. : Cet été, vous avez participé à votre 2e Roland Garros junior et vous êtes devenu champion de France des –18 ans en double. Vos choix commencent à payer ? 

P.-A. F. : J’ai confiance en moi et je travaille. Je suis encadré par trois coachs du TCIM, dont Julien Toniutti que j’apprécie particulièrement. Je n’ai quasiment pas pris de vacances cet été et je me suis beaucoup entraîné. Notamment avec Alexandre Sidorenko, lui aussi au TCIM, avec qui je m’entraîne depuis un an. C’est un ancien pro qui a été proche du top 100 à l’ATP(145e). Il m’apporte une expérience différente, il connaît le haut niveau et ce qu’il faut faire pour l’atteindre. On progresse plus facilement et plus vite avec lui, forcément. 

P. d’A. : Progresser jusqu’à effectuer vos débuts il y a quelques semaines sur le circuit professionnel Challenger à Rennes et battre un joueur qui figurait dans le Top 500 mondial. Vous avez changé d’univers ? 

P.-A. F. : Oui ! Ça n'a rien à voir. On joue contre des joueurs professionnels, expérimentés. Dans le tableau final, il y avait tout de même Stanislas Wawrinka, qui a remporté trois Grands Chelems, Hugo Gaston et plein de grands et bons joueurs ! Et puis on joue sur un court Central. Tout est différent de que j’avais connu jusqu’à présent. En revanche, j'avais déjà battu en février dernier un joueur qui était 450e mondial. Je connaissais déjà ce niveau-là. Après, il faut s'y habituer et faire en sorte de gagner tout le temps. 

P. d’A. : Quelle est la suite pour vous ? 

P.-A. F. : Je disputerai en Autriche les championnats d'Europe des -18 ans avec l’équipe de France. Ensuite, je vais sans doute enchaîner sur un tournoi challenger et on avisera, mais je ne veux faire que des tournois professionnels. Les tournois juniors, c’est terminé. Je compte aussi rester au TCIM. J'ai tout ce qu'il me faut ici, de très bons coachs et de bonnes infrastructures. Je suis bien ici. Tant que ça marche, il n'y a pas de raison de s'arrêter.