Mis à jour le 28 juillet 2022

Microsoft s’engage à être "carbone négatif" en 2030

Interpellée sur son impact énergétique, l’industrie du numérique se mobilise pour le climat. Microsoft vient ainsi d’annoncer son intention de compenser l’intégralité du C02 émis depuis sa création en 1975.

Dans un article publié sur son blog, Microsoft annonce également vouloir investir un milliard de dollars dans un fonds dédié à l’innovation pour le climat. Ses émissions de C02 sont dues à diverses activités : ses datacenters alimentés à 60 % en énergies renouvelables quand ceux de Google et d’Appel ont déjà atteint les 100 %, mais aussi la construction de ses appareils électroniques, ou aux millions de joueurs qui se connectent chaque jour à la Xbox…

Réduire 16 millions de tonnes de C02 par an

Les émissions de Microsoft sont d’environ 4 millions de tonnes par an. Si on inclut l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement de l’entreprise, les matériaux dans ses bâtiments, les déplacements professionnels des employés et le cycle de vie complet de ses produits (y compris même l’électricité que ses clients peuvent consommer lors de l’utilisation des produits), Microsoft estime les émissions à 12 millions de tonnes. C’est donc 16 millions de tonnes que Microsoft va réduire en 2030.

Avoir une empreinte carbone négative, cela signifie éliminer plus de carbone qu’on n’en émet dans l’atmosphère. Pour atteindre les objectifs annoncés, la firme a prévu plusieurs mesures : d’abord réduire ses émissions et encourager tous ses fournisseurs à le faire, s’alimenter à 100 % en énergies renouvelables dès 2025 pour ses data centers, ses bâtiments et ses campus, et se doter d’une flotte de véhicules totalement électriques en 2030.

Le « fonds d’innovation climatique » aura pour vocation « d’accélérer le développement mondial des technologies de réduction, de capture et d’élimination du carbone de l’atmosphère. » Ambitieux, quand on sait qu’il n’existe pas encore de solution technologique opérationnelle pour compenser les gaz à effets de serre.

En attendant, l’entreprise financera des opérations de reboisement et de séquestration de carbone. Et les progrès seront compilés dans un rapport qu’elle publiera chaque année.