Mis à jour le 8 juin 2022

Le Général Valérie André a 100 ans !

Le 21 avril 2022, le Général Valérie André célébrait son 100ème anniversaire dans les salons de l'Hôtel de Ville d'Issy-les-Moulineaux, en présence de son fils, de sa petite fille et de son neveu, André Santini.

Figure historique de l’aviation et de la médecine militaire, le médecin général inspecteur Valérie André a été la première femme pilote d’hélicoptère, la première femme générale de l’armée française, la première femme élevée à la dignité de grand-croix de l’ordre national du Mérite. Elle est également Grand Croix de la Légion d'Honneur.

Ses deux passions, l’aviation et la médecine, guideront toute son existence. Elle suit des cours de pilotage dès son adolescence, interrompus par la Seconde guerre mondiale. Diplômée de médecine en 1947, elle soutient une thèse sur le parachutisme et, en parallèle, encadre médicalement une préparation militaire parachutiste, l’occasion d’effectuer ses premiers sauts.

C’est la guerre d’Indochine qui lui permettra d’entrer dans l’armée en devenant médecin-capitaine, affectée tout d’abord à l’hôpital de My Tho en 1949 puis comme assistante en neurochirurgie à Saïgon. Ses qualifications en parachutisme lui permettent d’effectuer le soutien sanitaire de postes isolés.

Sur le théâtre indochinois, elle prend conscience de l’intérêt des hélicoptères pour les évacuations sanitaires, ceux-ci pouvant atteindre des terrains difficiles d’accès. De retour en France, elle se forme donc au pilotage de ces aéronefs puis retourne en Indochine. Pilote d’un Hiller 360, elle assure l’évacuation d’environ 165 blessés, souvent sous le feu ennemi et dans des conditions périlleuses.

Elle connaîtra ensuite diverses affectations : responsable du suivi médical du personnel naviguant au centre d’essai en vol de Brétigny-sur-Orge, médecin-chef de la base de la Réghaïa en Algérie, médecin-chef de la base aérienne de Villacoublay… Elle effectue ainsi plus de 350 missions durant la guerre d’Algérie. Promue médecin général en 1976, elle sera plus tard nommée directrice du service de santé de la 4e puis de la 2e région aérienne. Elle termine sa carrière en 1981 avec le grade de médecin général inspecteur.

Rendue à la vie civile, elle poursuit son engagement à la tête de la commission d’étude prospective de la femme militaire, permettant une meilleure intégration des femmes dans l’armée. Pour son parcours exceptionnel, elle sera décorée à plusieurs reprises. Elle sera notamment élevée à la dignité de grand-croix de l’ordre national du Mérite en 1987 puis de grand-croix de la Légion d’honneur en 1999.