L’École d’Athènes, un modèle du vivre ensemble
Sous l’œil du photographe Alexandre Morelli, les jeunes prennent la pose. Quelques retouches sur un logiciel de montage plus tard, une nouvelle fresque apparait. Elle fait maintenant la part belle à la jeunesse isséenne et donne corps à une idée du vivre-ensemble.
Point d’Appui : « Pourquoi s'inspirer de l’École d’Athènes ?
Alexandre Morelli : L’École d’Athènes, c’est vraiment l’exemple d’une œuvre qui renvoie à un terrain neutre, celui du savoir et de la pensée. En la choisissant, on s’inscrit dans cette tradition humaniste propre à la Renaissance. L’idée, c’est justement de dépasser les tensions identitaires, religieuses ou guerrières, pour revenir à une universalité ; un espace où le vivre-ensemble se construit par la raison et l’échange.
P. d’A. : Quand on observe votre proposition, on est frappé par son caractère ludique. Quelle place faite vous au jeu dans votre œuvre ? Et par extension dans le vivre-ensemble ?
A. M. : Sur cette fresque, Raphaël réunit les grands noms de l'Antiquité. On a repris ce même principe en remplaçant les philosophes antiques par de jeunes penseurs de l’Espace Jeunes Anne Frank. Il y a des personnages plus connus que d’autres. C’était assez drôle de demander à un élève de 4e de jouer Pythagore, alors qu’il est peut-être en train de l’étudier en cours de maths ! Ce jeu n’est pas anodin : c’est presque une condition essentielle du vivre ensemble, un moyen de créer du lien tout en valorisant chacun. Un jeune présent lors de l’entretien confirme : « C’était amusant. Je pense qu’incarner des figures anciennes avec nos corps de jeunes permet de rendre actuel la scène imaginée par Raphaël, de faire un dialogue du vivre ensemble à travers le temps. »
L’exposition sera inaugurée en présence des artistes le jeudi 22 mai à 19h, un rendez-vous à ne pas manquer !