Mis à jour le 28 juillet 2022

🚲 Issy c'est vous! Un tour de France à vélo: une aventure entre père & fils

En attendant le passage du Tour de France à Issy le 20 septembre, découvrez l'aventure d'Alexandre Alfonsi et son fils Antoine qui ont réalisé Paris-Nice à vélo, soit plus de 1200 kilomètres au compteur.

Avant le passage du Tour de France à Issy, découvrez le périple de deux cyclistes isséens qui ont réalisé Paris-Nice à vélo !

C’est en encourageant le flot de cyclistes de la course Paris-Nice durant son adolescence que l’idée a germé dans l’esprit d’Alexandre.

Originaire de la région niçoise, il vit depuis 10 ans à Issy-les-Moulineaux avec sa famille et travaille en région parisienne. « J’ai toujours eu ce rêve de faire Paris-Nice sans jamais avoir osé le concrétiser, explique Alexandre. Ce projet me semblait irréalisable. À l’approche du déconfinement, j’ai évoqué un soir l’idée de faire ce parcours à vélo. Mon fils, Antoine, a alors déclaré « Si tu le fais, je viens avec toi ! ».

C’est le déclic. Père et fils décident de se lancer rapidement dans l’aventure. Un défi de taille d’autant qu’Antoine n’a jamais fait de vélo.

« On avait environ deux semaines devant nous pour nous préparer. Mon fils a dû prendre le temps de se familiariser avec son vélo. On s’est d’abord entraînés à Issy : cette étape a été nécessaire pour prendre conscience du danger lié à la circulation car nous avons été amenés à traverser des zones urbaines durant notre parcours. ».

Après ce premier tour de piste, ils se sont essayés à des distances plus longues en traversant la Baie de Somme jusqu’à Amiens ou encore en parcourant 80 kilomètres en l’espace d’une journée dans la région parisienne.

Alexandre choisit un vélo de course tandis qu’Antoine utilise un vélo à assistance électrique. « C’est pratique, il peut rouler jusqu’à 25km/h en montée mais ça nécessite quand même de pédaler ! ».

Parcourir une telle distance est une grande première pour Alexandre et son fils : « Nous sommes tous les deux sportifs : je pratique la course à pied, fais des marathons, lui du water polo et du badminton…mais jamais nous n’avions réalisé une telle épreuve ! ».

J’ai toujours eu ce rêve de faire Paris-Nice sans jamais avoir osé le concrétiser.
Alexandre Alfonsi

Un périple de longue haleine

Coup d’envoi de l’aventure le 28 juin : les deux cyclistes ont d’abord traversé la région parisienne, puis longé les bords de Loire sous la pluie. « On était littéralement trempés jusqu’aux os ! ».

Père et fils ont eu leur lot de réussites, d’efforts, de surprises et de petites mésaventures. Au programme : plusieurs crevaisons de pneus, arrêt de l’assistance électrique au beau milieu d’une montée… mais aussi des rencontres enrichissantes au gré de leurs pérégrinations :

« Des Australiens très gentils nous sont venus en aide pour nous prêter une clé, démonter et regonfler le pneu du vélo de mon fils. »

Tout au long du parcours, ils ont pris l’habitude de se lever vers 6h, puis de rouler la matinée avant de faire une halte le midi, reprendre des forces et s’élancer à nouveau sur la route jusqu’au terme de leur étape, vers 15h/16h de l’après-midi. « Cela nous laissait le temps de nous reposer, de visiter un peu les environs, et de préparer l’itinéraire du lendemain à l’aide d’applications ou de Google Maps ».

La femme d’Alexandre qui s’occupait de la logistique les a suivis en voiture tout au long de leur parcours. Elle a également tenu un compte rendu de leurs aventures sur un compte Instagram dédié.

Cette traversée a aussi été l’occasion de savourer la liberté d’être en plein air et de profiter d’une France aux multiples visages.
Ensemble, ils ont jalonné différentes régions et admiré des paysages d’une grande richesse, du Massif central au parc naturel du Pilat, en passant par la vallée du Rhône et la vallée du Verdon avec ses dénivelés imposants, et enfin la Provence sur des routes bordées de champs de lavande. « On en a pris plein les yeux, c’était des paysages de toute beauté ».

Repousser ses limites

11 jours, c’est le temps qui leur a fallu pour réaliser cette traversée. « Nous étions limités par le temps car il fallait que je me libère pour des obligations professionnelles. ». Un périple mené avec une moyenne de 100 kilomètres par jour, sans se mettre la pression toutefois, afin de profiter de la beauté du paysage et de moments complices.

Au fil des étapes, les deux cyclistes ont gagné en endurance, malgré une fatigue grandissante. Des conseils pour ceux qui seraient tentés par l’aventure ? « On a tendance à se dire que c’est irréalisable. Pour s’accrocher, il faut découper le parcours en tranches, se concentrer sur chaque étape et rester fort moralement sans relativiser l’effort sportif que cela représente. »

Une expérience riche et intense qui les ont amenés à repousser leurs limites. « Je ne pensais pas que mon fils ferait l’intégralité du parcours étant donné son manque d’expérience, mais il s’est montré endurant et persévérant, je suis très fier de lui. »