Mis à jour le 7 décembre 2023

Isséens, jeunes et engagés

Ils s’appellent Manon, Lucie, Noé, Cirine, Pauline ou encore Valentin. Agés de 9 à 27 ans, que ce soit au collège, au lycée, au Conseil Communal des Jeunes ou encore dans des associations de la Ville, tous ont décidé de s’engager, selon leur temps libre, leurs envies ou leurs convictions, au sein de la vie d’Issy-les-Moulineaux. Portraits d’engagés.

Manon : « on peut compter sur moi » 

Depuis le collège, Manon s’investit chaque année dans la vie de son établissement scolaire. Déléguée de classe au collège, elle est aujourd’hui, à 16 ans, déléguée titulaire au sein du Conseil de la Vie Lycéenne, au lycée Ionesco d’Issy. « J’ai toujours voulu me sentir utile pour les autres, avoue la jeune élève de Première. Ce poste de déléguée m’a permis de découvrir des choses qu’on ne connait pas en tant que simple élève, de montrer que l’on pouvait compter sur moi et de contribuer à mener à bien quelques idées et projets. » Parmi ces derniers, la mise en place de scènes ouvertes dans le lycée avec le Réacteur, l’ouverture d’une salle de musique ou encore le réaménagement et la décoration du hall avec le lancement d’un concours-photo. Mais son engagement ne s’arrête pas aux portes du lycée. Manon est aussi, depuis quatre ans, membre du Conseil Communal des Jeunes (voir p16). Avec le même entrain : « Au CCJ, contrairement au lycée parfois, on maîtrise totalement nos projets et on les présente à des élus de la Ville. C’est encore plus de responsabilités et d’investissement. » Ainsi, dans le cadre du CCJ, Manon est fière d’avoir contribué à la réussite de l’opération « Banque alimentaire » et à celle du stand installé par le CCJ pour le Téléthon. Et elle l’assure déjà, « j’essaierai, après 17 ans, de m’investir dans le Conseil Local de la Jeunesse (voir p16), si mes études me le permettent. »

Noé : « je veux être un jeune moteur » 

Dans la famille de Noé, la protection de l’environnement, « c’est depuis toujours, dit le jeune homme de 16 ans. On trie les déchets, on récupère l’eau de pluie, on a un lombricomposteur… ». C’est donc fort naturellement, l’an dernier, lorsqu’il entre en seconde, qu’il postule et est élu au poste d’éco-délégué de sa classe. « Cette année-là, j’ai eu la chance d’être le représentant de mon établissement lors d’un congrès d’éco-délégués organisé par notre Académie scolaire. Nous étions 300 ! J’ai pu rencontrer diverses personnes, m’enrichir d’idées et de projets. » Il participe aussi à la Fresque du Climat. « J’ai toujours eu envie de faire bouger les choses, d’être actif. Je veux être un jeune moteur, avoir un rôle à jouer dans notre société. » Aujourd’hui, éco-délégué en classe première, il souhaite développer un projet autour de la santé et, peut-être, engager un bilan carbone du Lycée. Noé en a aussi profité pour intégrer le Conseil Communal des Jeunes. Et ce n’est pas tout. « J’aimerais faire du secourisme à la Protection Civile, comme mon père, avoue-t-il. J’ai passé le PSC1, l’an dernier, je vais préparer le PSE1 et 2. »

Lucie Bela : « infirmière, c’était ma vocation » 

Il y a des vocations qui se révèlent sur le tard, ou par hasard. C’est le cas pour Lucie, 22 ans, aujourd’hui en 3e et dernière année d’école infirmière. « Je suivais des études de graphisme quand le Covid est arrivé, en mars 2020. L’isolement m’a fait réfléchir et montré que le graphisme, en fait, ne m’intéressait pas. Mais que faire ? », s’interroge l’Isséenne. C’est là que ressurgirent alors les vieux rêves, les vraies passions de jeunesse. « Depuis toute petite, je voulais devenir infirmière pour m’occuper de personnes âgées. C’était ma vocation, mais je n’étais pas terrible à l’école, alors j’ai abandonné l’idée. » Ce qui n’empêche pourtant pas Lucie, à 18 ans, pendant ses vacances, d’être animatrice dans des séjours adaptés, puis, à 19 ans, de décrocher un CDD comme aide-soignante dans un Ehpad, dans le Lot. « En septembre 2021, j’ai postulé à toutes les écoles d’infirmière. J’ai été prise à celle de Suresnes. Aujourd’hui, je suis super heureuse d’en être arrivée là, d’avoir enfin ce projet de vie, être infirmière en Ehpad. »

Pauline : « Faire évoluer le système d’éducation » 

« J’ai envie de faire évoluer la manière de nous éduquer, de faire voir aux autres l’éducation à travers d’autres systèmes. » Pour Pauline, 16 ans, l’engagement est le fruit d’un « long cheminement ». « J’ai passé trois années de primaire en école Montessori, raconte l’adolescente. Quand je suis arrivée en 6e , j’ai découvert un système dont je n’avais pas encore totalement conscience, qui m’a fait me poser de nombreuses questions par la suite. » Chemin faisant, Pauline accumule les lectures sur le sujet et tombe, l’an dernier, à la médiathèque d’Issy, sur un livre de Janusz Korczak, Le droit de l’enfant au respect. « Sa vision de précurseur du droit des enfants, de l’éducation, sa philosophie, m’ont intéressée. » C’est donc tout logiquement qu’à la rentrée scolaire, la déléguée de classe et membre depuis quatre ans du Conseil Communal des Jeunes, adhère à l’Atelier Janusz Korczak d’Issy. « Je débute dans l’association, mais on m’a déjà proposé un projet très intéressant, celui d’aller dans les écoles pour expliquer aux élèves qui était Janusz Korczak, ses idées, faire connaître ceux qui ont développé des systèmes d’éducation différents. » Et à l’heure de se poser la question sur son orientation professionnelle, Pauline l’assure : « je réfléchis déjà à de futures études dans ce domaine de l’éducation et du droit des enfants ».

Cirine : « la satisfaction d’être utile » 

Le bénévolat, Cirine ne peut s’en passer. Depuis l’âge de 15 ans, cette jeune femme d’aujourd’hui 27 ans, consacre une majeure partie de son temps libre à aider les autres, à l’action sociale. « J’ai toujours eu envie d’avoir le sentiment et la satisfaction d’être utile à la société. C’est très important pour moi. J’ai débuté dans diverses associations, comme les Restos du Cœur et Amnesty International, raconte l’Isséenne. Puis, il y a 4 ans, j’ai intégré l’Unité Locale (UL) de la Croix Rouge Française d’Issy. La variété de leurs actions et des publics concernés par leurs missions me parlait. Je fais aujourd’hui partie du Pôle Jeunesse de l’UL, créé il y a deux ans pour les 16-30 ans. L’an dernier, j’ai totalisé 300h de bénévolat. J’y consacre quasiment tous mes week-ends. » D’abord responsable des maraudes, Cirine, après une formation intensive pour devenir secouriste, s’occupe depuis l’an dernier des Dispositifs Prévisionnels de Secours, « ces secouristes présents lors des événements et manifestations de la Ville. Mais on sert aussi, par exemple, de renforts aux services d’urgences du 15 et du 18 », précise-t-elle. Un engagement bénévole avec la Croix-Rouge que Cirine se voir prolonger « encore très longtemps ».

Valentin, graine d’engagé 

Si à 9 ans, Valentin, élève de CM1, ne s’est pas encore inscrit dans une démarche participative active, il ne perd pas son temps pour s’y sensibiliser. « Cette année, j’ai participé à une opération de collecte de banque alimentaire à Intermarché, avec ma mère, explique l’enfant. J’ai également suivi, l’hiver dernier, à la Halle des Epinettes, deux stages de réalisation d'un court film d'animation sur la protection des fonds marins. Le film s’appelle Océan et j’en suis super fier. J’ai appris plein de choses. » Valentin, qui trie les déchets à la maison, s’initie aussi à la vie d’équipe et associative, au sein d’un club de basket. Et le jeune avoue « bien aimer être parfois capitaine de l’équipe ». Un tempérament qui se forge et sur lequel la Ville d’Issy pourrait un jour compter.