Impressions printanières, l’exposition photographique grand format
Ils sont 14 photographes de ce club à avoir lancé l’idée de coller leurs images sur les murs de la cour en proposant des grands formats.
Une trentaine de ces photographies « impressionnistes » ont été collées, pour un rendu monumental et éphémère. Entretien avec Marie Sueur, photographe isséenne qui évoque le déroulé du projet.
Point d’Appui : quelle est l’origine de ce projet ?
Marie Sueur : Alexandre Morelli (photographe membre de Zoom 92130) et Philippe Baudouin, responsable de l’Espace Jeunes Anne Frank l’ont initié. Dès février, Alexandre nous a proposé d’y participer et nous avons accepté avec beaucoup d’enthousiasme !
P. d’A : Quelle est la particularité de cette exposition ?
M. S. : L’originalité vient de la taille et du support de présentation, car les photographies présentées peuvent mesurer jusqu’à 3 mètres sur 4, ce qui n’est pas habituel. Chaque image est composée de feuilles A3 collées à la manière d’un « puzzle ». Un échafaudage nous a été prêté par la Ville afin de pouvoir travailler en hauteur en toute sécurité.
P. d’A : À quelles difficultés avez-vous été confrontés ?
M. S. : Laurent Emery (président de Zoom 92130) m’a aidé à réaliser la scénographie. Une fois le collage débuté, il a fallu s’adapter aux éléments présents sur place (arbre, panneau, fils électriques, etc.). Il a aussi fallu changer la colle utilisée car nous avons réalisé que les photographies étaient mises à rude épreuve par le soleil, le vent et les murs irréguliers et poreux. Il a fallu en réimprimer et en recoller certaines.
Le jeune photographe Ambrose Ducable avait déjà présenté plus classiquement son travail à l’Espace Jeunes Anne Frank à l’occasion d’une carte blanche. Il témoigne : « Je suis en première année du Bachelor photographie à l’école des Gobelins. Dans la photo, j’aime que le spectateur s’interroge sur ce qu’il voit, sur ce qu’il ne voit pas et sur ce qui va arriver. Ainsi, un homme nage dans la mer comme s’il était dans un rêve. Même si le nageur profite de son illusion, il reste une menace, une ombre surplombe la scène. Je voudrais que les spectateurs s’interrogent sur la fragilité de l’illusion causée par celui qui en est l’auteur, le photographe. Dans la deuxième photo que je présente, des voitures se croisent. Elles éclairent la nuit de manière ténue. Les ténèbres sont toujours présentes et la menace : après leur passage, il ne restera que le noir, l’inconnu, la peur ancestrale de la nuit... ».
Exposition visible tout le mois de juillet, du lundi au vendredi, de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h.
Espace Jeunes Anne Frank
15, rue Diderot - Tél. 01 41 23 83 50
Facebook : EspaceJeunesIssy
