Mis à jour le 16 août 2019

Du hand au touch, il n’y a qu’un pas

Karolina Zalewski, ancienne handballeuse professionnelle,s’est aujourd’hui tournée vers le touch. Un jeu d’équipe inspiré du rugby XIII faisant appel à des techniques
de rapidité et d’agilité, sans aucun plaquage ni mêlée

Point d’Appui : 

Le sport de haut niveau vous a-t-il laissé le temps d’aménager vos études puis le temps de travail en entreprise ?

Karolina Zalewski :

J’ai commencé à intégrer le plus haut niveau dès 17 ans, et à l’époque le handball féminin n’était pas encore professionnel. Nous étions conscientes qu’il fallait assurer son futur. J’ai donc continué mes  études en parallèle, et c’est seulement avec mon master (management/marketing) en poche que j’ai décidé de passer pro à 100 % et de rejoindre Issy Paris Hand. Au bout de 3 ans, je sentais que j’avais besoin de réactiver tout ça. Le club avait un besoin en matière de marketing, nous sommes tombés sur un accord pour que j’intègre cette mission à mon contrat de joueuse pro. Néanmoins, j’étais avant tout une joueuse pro, ma pratique passant toujours en premier.

Point d’Appui :

Les challenges et les objectifs que doivent atteindre chaque athlète vous ont-ils manqué au moment d’arrêter votre carrière ?

K. Z. : Complètement... même si ma « retraite » a été mûrement réfléchie et préparée, la chute fut rude. J’ai rapidement senti la déprime postcarrière, on se rend compte qu’il faut faire le deuil des émotions et de l’adrénaline quasi quotidienne des 17 dernières années. Il y a bien sûr des côtés positifs (week-end libre, moins de
sacrifices, etc), mais il faut apprendre à accepter que ça ne sera plus jamais comme avant, et se réapproprier son corps et son quotidien.

Point d’Appui : Comment en êtes-vous
venue au touch ?

K. Z. : À l’arrêt du hand, je n’ai jamais pu (ou su) arrêter le sport, un vrai besoin mental et physique encore aujourd’hui. C’est notre kiné du hand (Nadia Quemener, également capitaine de l’équipe de France de touch) qui m’a amené au touch rugby. À la base, c’était vraiment pour le fun : je ne voulais plus être « dépendante » avec une pratique et des entraînements rythmés... Même si ce sont des sports très différents, on peut retrouver certains aspects communs (sports d’intervalle et de vitesse, systèmes défensifs...), j’ai pu retrouver quelques sensations sympas ! Et quand on te propose d’aller jouer une Coupe du Monde en Malaisie, l’esprit de compétition et de challenge reviennent au galop. On se rend alors compte que le corps et surtout la tête n’ont rien oublié.