Mis à jour le 20 octobre 2023

Cycle de conférences : L’art de filmer l’art et les artistes

L’apparition de la caméra au 19e siècle procure un outil inédit aux acteurs de l’histoire de l’art moderne. Chez de nombreux artistes plasticiens contemporains, son usage compte parmi les outils utilisés. Rencontre avec Claudia Imbert, photographe et documentariste.

Point d’Appui : Pouvez-vous présenter votre activité professionnelle en quelques mots ?

Claudia Imbert : Côté réalisation, je travaille sur différentes émissions diffusées sur Arte et chacune fait appel à des qualités différentes, telles que la rédaction, l’analyse, l’interview, la technique de prise de vues et de son, seule ou en équipe : Square idées, Invitation au voyage, Atelier A, Arte Regards... Côté photographie, malgré moins de temps à y consacrer, je réponds régulièrement à des commandes.

P. d’A. : Parallèlement à votre travail photographique, vous vous êtes orientée vers le film documentaire. Quels sont les moments forts de vos réalisations dans ce domaine ?

C. I. : Actuellement, je monte un film que j’ai tourné avec une petite fille dont les parents sont aveugles. Tout ne s’est pas passé comme prévu et je n’ai pas l’histoire que je voulais raconter,alors j’en invente une autre. J’essaie de me reconnecter aux temps forts de cette rencontre et d’être le plus fidèle possible à ce qui m’a touché dans cette histoire de vie.

P. d’A. : Vous réalisez des portraits d’artistes contemporains pour Arte.Web (L’atelier A) depuis quelques années. Quelle approche avez-vous lors de ces entretiens ?

C. I. : Soit je connais l’artiste, soit non. C’est évidemment plus facile de naviguer dans l’interview quand l’œuvre m’est familière. Mais au final, je ne suis pas sûre que cela fasse un meilleur film. Les artistes ne sont pas égaux quand il s’agit de parler de leur travail. Or la séquence de travail que nous choisissons de filmer doit être sincère. Si lesartistes font semblant,celase voit tout de suite. J’aime ceux qui prennent des risques, qui se mouillent, mais je comprends que ce soit intimidant d’être filmé dans les moments de création. Au montage, il s’agit de trouver le juste équilibre qui permet d’offrir à l’artiste un film qui lui ressemble. Plus difficile est la tâche de filmer les jeunes artistes…

Jeudi 19 octobre à 19h30, aux Arcades, 52-54, boulevard Gallieni, entrée libre