Comprendre les orientations budgétaires 2026 : les choix, les contraintes, les priorités
Cette année encore, Issy-les-Moulineaux évolue dans un contexte marqué par une croissance ralentie, une inflation en baisse mais persistante et de nouvelles contraintes imposées par l’État. Le projet de loi de finances 2026 renforce la pression sur les collectivités, avec un effort national estimé entre 4,6 et 8 milliards d’euros.
Pour la Ville, cela se traduit par la baisse de 25% de la compensation des valeurs locatives des locaux industriels soit une perte de recette estimée à 670 K€, un nouveau prélèvement appelé DILICO (Dispositif Local de Contribution des communes au redressement des comptes publics), à hauteur de 2,6 M€, et une baisse des subventions d’investissement.
Le budget 2026 s’inscrit dans une logique d’adaptation et de priorisation :
- Maîtrise des dépenses de fonctionnement : Malgré l’augmentation de plusieurs contributions que la Ville doit verser à l’État et à la solidarité entre communes, la maîtrise des dépenses reste une priorité. Les frais de fonctionnement sont contenus, à l’exception de ceux dont la progression s’avère inévitable en raison d’obligations réglementaires ou contractuelles ;
- Recettes fiscales : Les recettes progressent légèrement en raison de la revalorisation, décidée par l’Etat, des bases d’imposition (+0,8 % pour les locaux d’habitation et industriels) et aux nouvelles constructions. Cette hausse demeure toutefois insuffisante pour absorber l’augmentation continue des charges contraintes.
- La Ville maintient un programme d’investissement structuré autour de projets à fort impact : Construction du groupe scolaire des Épinettes, rénovation énergétique et entretien du patrimoine public et poursuite de la végétalisation des cours d’écoles. Le financement sera assuré par les ressources propres, l'appui des partenaires financiers de la collectivité, ainsi que par un recours maîtrisé à l'emprunt.
- Capacité d’autofinancement : La capacité d’autofinancement demeure un point de vigilance compte tenu du volume d’investissements engagés. Les projets sont ajustés aux capacités financières pour préserver les marges de manœuvre.
Au 1er janvier 2026, l’encours de la dette s’établit à 15,35 M€, soit 226 € par habitant. Ce ratio reste très inférieur à celui des communes comparables (1330 € par habitant), confirmant la solidité de la situation financière de la Ville.