Christian Jeanpierre : « J’ai besoin de sens dans ma vie »

Point d’Appui  : Vous vous êtes installé à Issy fin juillet. Comment avez-vous fait ce choix  ?

Christian Jeanpierre : Je vous avoue que pendant des années, Issy ce n’était pour moi que les quais de Seine pour rejoindre TF1. En revanche, ma femme, qui travaille dans la Communication, collaborait avec des entreprises de la Ville et l’appréciait beaucoup. Quand il s’est agi de déménager de notre appartement parisien, j’ai eu un véritable coup de cœur pour Issy. C’est une ville propre, belle, vivante, dynamique, on s’y sent bien et le quartier Cœur de Ville est magnifique.

P. d’A.  : On vous connait principalement pour avoir été le commentateur de l’équipe de France de foot et le présentateur de Téléfoot. Que devenez-vous depuis votre départ de TF1 en 2020 ?

C. J. : Je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer. J’ai réalisé un documentaire sur Arsène Wenger et ses Invincibles d’Arsenal qui a été diffusé sur Canal+ et au cinéma en Angleterre. J’en prépare un autre avec l’explorateur Bertrand Piccard. J’ai aussi, comme depuis vingt ans, réalisé pour TF1 le documentaire des coulisses du concert des Enfoirés. Et j’ai surtout coordonné la rédaction et commenté les matchs de l’équipe de France depuis Paris de la coupe de monde de foot au Qatar pour une chaîne togolaise, New World TV, qui avait acheté les droits pour les diffuser dans 19 pays du continent. La finale, ce fut une expérience de dingue  ! Ma 8e coupe du monde de foot  !

P. d’A.  : Vous êtes aussi, et on le sait un peu moins, un grand amoureux et spécialiste de rugby, avec six coupes du monde à votre actif. Que ferez-vous pendant celle qui va se dérouler en France du 8 septembre au 28 octobre ?

C. J. : Eh bien, je vais aussi la commenter  ! La chaîne togolaise pour laquelle j’ai travaillé sur la coupe du monde de foot a aussi acheté celle de rugby. Elle m’a demandé de monter une équipe de consultants, de journalistes, et surtout, là, je vais pouvoir me rendre dans les stades pour commenter les Bleus. C’est quand même l’essence de mon travail, être dans un stade, vibrer et faire vibrer les téléspectateurs. D’autant que je pense que la France peut aller au bout. Là aussi ce serait fou  !

P. d’A.  : Vous avez une autre occupation, sur laquelle vous restez plutôt discret : votre investissement pour des causes caritatives, notamment à l’aide de votre groupe de musique, Rockaway. Racontez-nous.

C. J. : Oui, Je ne peux pas envisager ma vie sans qu’elle ait du sens. Depuis 2017, je suis l’un des ambassadeurs de l’association «  Premiers de cordée  » de Nathalie Péchalat, ancienne championne de patinage. Cette association fait pratiquer de l’activité sportive aux enfants hospitalisés et les en sort pour leur faire rencontrer des sportifs de haut niveau, comme Kylian Mbappé récemment, Vincent Clerc ou Arsène Wenger, eux aussi ambassadeurs. Comme j’ai un réseau dans ce milieu et dans celui des artistes, avec «  Les Enfoirés  », et qu’en plus je suis batteur dans un groupe, Rockaway, j’ai eu envie de leur en faire profiter en organisant chaque année un concert caritatif à l’Olympia pour récolter des dons. J’y fais venir plein de stars, c’est une grande fête.